Relier les sensibilités et les modes de vie entre la France et le Japon, grâce aux parfums
Depuis mon retour au Japon, on me dit souvent : « Tu aimes vraiment la France, n’est-ce pas ? »
C’est vrai. Mais pour être précis, ce que j’aime, c’est peut-être surtout le rythme du temps qui y passe, et la liberté qu’on trouve dans la vie quotidienne.
Acheter des fleurs au marché du matin et les disposer dans un vase. Ouvrir une bouteille de vin au crépuscule, et se rassembler autour d’un repas simple. Lorsqu’on rend visite à un ami, il y a une ambiance unique chez lui — une décoration, une odeur, une atmosphère qui lui ressemble.
Le quotidien dans le sud de la France n’a rien de luxueux, et pourtant il est rempli de ces instants de respiration, de parenthèses olfactives qui apaisent l’âme.
C’est ce genre de moments que j’ai voulu faire ressentir au Japon, à travers des produits simples mais porteurs de sens.C’est ainsi qu’a commencé mon aventure en 2015, avec la rencontre de la marque de lavande fine BLEU D’ARGENS et la création de ma société Assemplage.
Dix ans ont passé depuis.
Depuis nos débuts, j’ai toujours voulu transmettre les parfums non pas comme de simples objets, mais comme une culture à part entière.Aujourd’hui, avec l’arrivée de trois nouvelles marques, nous entrons dans une nouvelle phase de notre histoire, où nous pouvons présenter la richesse de la culture olfactive française sous un angle encore plus vivant et multidimensionnel.
Le parfum n’est plus un luxe ou une fantaisie.
Il devient une manière d’exprimer ses valeurs personnelles à travers son mode de vie. Il est peut-être même l’une des formes d’expression les plus subjectives — et en même temps, les plus concrètes.
Dans un monde où l’information abonde et où la rapidité est exigée, j’aimerais proposer au Japon cette légèreté et cette respiration propre à la culture française. Je suis convaincu que l’audace et la liberté de la France peuvent entrer en résonance avec la délicatesse et la précision du Japon — pour créer un nouvel art de vivre, sensible et élégant.
🌿 Premier pilier : ma rencontre avec BLEU D’ARGENS, le point de départ



En 2014, j’étais étudiant en échange à Bordeaux.
Pendant mon séjour, je profitais de mes week-ends pour voyager un peu partout en France.
Et c’est lors de mon tout dernier voyage avant le retour au Japon que j’ai découvert la Provence — et, avec elle, la lavande.
Tout a commencé un matin à Arles, sur un petit marché de rue.
Entre les fromages et les huiles d’olive, j’ai remarqué des sachets de lavande et des huiles essentielles.
C’est là que j’ai appris, presque par hasard, que la lavande était l’un des emblèmes du sud de la France. Une découverte simple, mais marquante, qui allait me suivre longtemps.
Un peu plus tard, j’ai décidé de retourner en Provence pour une ultime escapade, avec un seul objectif : voir les champs de lavande en fleurs. Je me souviens encore du choc : un océan violet à perte de vue, le bourdonnement des abeilles attirées par le parfum sucré, cette sensation d’être littéralement immergé dans un paysage… parfumé.
Ce n’était plus seulement une plante : c’était une atmosphère, un décor vivant, empreint de senteur.
Puis, en 2015, après mon retour au Japon, j’ai lu un petit article dans un journal local du sud de la France. On y parlait d’une agricultrice qui avait relancé la culture d’une variété ancienne de lavande vraie, à haute altitude. Cette histoire m’a fasciné.
C’est ainsi que j’ai découvert la ferme BLEU D’ARGENS, perchée à 1400 mètres d’altitude, et que je suis reparti aussitôt dans les Alpes-de-Haute-Provence pour la rencontrer.
Je n’avais ni formation en commerce international, ni expérience en importation. Mais j’ai décidé d’agir, tout simplement.
C’est ainsi qu’est née Assemplage, mon entreprise. Parti en France à 20 ans, j’ai créé cette société à 22 ans, encore étudiant — avec une seule certitude : ce parfum-là, je voulais le partager.
Dix ans plus tard, cette lavande est toujours notre point d’ancrage, notre essence fondatrice. Elle est, et restera, le cœur de notre histoire.
🌸 Trois nouvelles fondations – La beauté et le soin à travers le parfum
La lavande de BLEU D’ARGENS a été pour moi le début de tout.
Ma première rencontre avec le monde du parfum, et le point de départ de toute mon aventure.
Mais très vite, j’ai compris que la culture olfactive française ne s’arrêtait pas là.
En France, les senteurs prennent des formes infiniment variées :
des parfums profondément enracinés dans les territoires,
des soins qui prennent soin de la peau ou des cheveux à travers leurs arômes,
et des fragrances discrètes qui s’invitent, presque naturellement, dans la vie quotidienne.
Au fil de ces dix dernières années, en continuant à travailler autour du parfum, j’ai ressenti le besoin d’approfondir cette dimension culturelle. Et c’est dans ce cheminement que j’ai découvert trois marques qui allaient élargir ma vision : des marques qui ne se contentent pas de parfumer, mais qui soignent, qui nourrissent, qui inspirent.
Je vous les présente dans les chapitres suivants.
🍋 EAU DE MENTON — Le parfum au citron de la Méditerranée arrive au Japon



Je me suis rendu pour la première fois à Menton en août 2014.
À l’époque, j’étais étudiant en échange à Bordeaux, et deux raisons m’ont poussé à visiter cette ville du sud : son célèbre festival de musique classique, et la présence d’un musée consacré à l’un de mes artistes préférés, Jean Cocteau.
Mais ce que je ne savais pas encore, c’est que Menton allait aussi me faire découvrir un autre trésor : le citron.
Je me souviens encore de ce citron dégusté dans un restaurant local — une acidité vive, une douceur subtile, et un parfum délicatement raffiné.
Si l’on me demande aujourd’hui quel est le meilleur citron que j’ai goûté dans ma vie, je réponds sans hésiter : celui de Menton, en 2014. Ce parfum lumineux, forgé par le soleil méditerranéen et la proximité de la frontière italienne, a marqué mes sens tout autant que les plus beaux concerts de musique classique.
Depuis ce voyage, j’ai continué à revenir presque chaque année à Menton, avec une pensée constante en tête : Un jour, j’aimerais faire découvrir ce parfum aux Japonais.
Et en janvier 2025, cette idée a enfin pris forme. Lors d’un salon professionnel, j’ai eu la chance de croiser le chemin de EAU DE MENTON, une maison de parfumerie fondée juste après la guerre, qui ne possède que deux boutiques – à Menton et à Nice.
Récemment modernisée avec de nouveaux flacons et une identité olfactive renouvelée, cette marque locale allie le respect des traditions à une vision résolument contemporaine, pour mieux partager avec le monde entier la beauté du citron de Menton.
Jamais je n’aurais imaginé, en tant qu’amoureux de la culture française et artisan du parfum depuis dix ans, qu’un jour on me confierait l’introduction de cette marque au Japon.
Mais c’est maintenant une réalité.
Onze ans après mon premier séjour à Menton, EAU DE MENTON fera enfin son entrée sur le marché japonais à l’été 2025. J’espère sincèrement que ses notes fraîches et solaires sauront apporter à la vie quotidienne de mes compatriotes une touche de Méditerranée, comme une brise légère soufflant sur une station balnéaire du sud.

EAU DE MENTON |Présentation de la marque
Une marque de parfumerie indépendante née à Menton, aux senteurs d’agrumes et de soleil.
EAU DE MENTON est une maison de parfums indépendante, située à Menton, petite ville au charme discret sur la Côte d’Azur, réputée dans le monde entier pour la qualité exceptionnelle de ses citrons.
Tout commence en 1947, quand le parfumeur Louis Berneux crée une eau de toilette à base de citron naturel soigneusement sélectionné. Sa fraîcheur élégante séduit rapidement les artistes, acteurs et vacanciers en villégiature sur la Riviera française. Cette fragrance, à la fois légère et vivifiante, devient rapidement emblématique du style de vie méditerranéen.
Plus de 75 ans plus tard, EAU DE MENTON continue de produire ses parfums à la main dans sa région d’origine. Tous les produits sont formulés à 97 % d’ingrédients d’origine naturelle, sans ingrédients d’origine animale, et sont proposés dans des flacons en verre rechargeables. C’est une parfumerie qui allie tradition artisanale et sensibilité contemporaine — fidèle à son héritage, mais résolument tournée vers l’avenir.
Ce qui m’a personnellement séduit dans cette marque, c’est sa capacité à évoquer, à travers le parfum, une atmosphère, un rythme de vie, une émotion simple mais profonde.
Je suis convaincu que cette philosophie résonne particulièrement avec le mode de vie japonais, fondé sur l’attention aux détails, le respect des saisons, et le désir de vivre en harmonie avec ses sensations.
Dans un quotidien rythmé par la rapidité et la pression, le parfum peut devenir un “interrupteur émotionnel” : un geste simple pour se reconnecter à soi, retrouver un instant de légèreté ou de fraîcheur.
EAU DE MENTON apporte ce type de geste précieux.
C’est une “joie parfumée” à la fois accessible, naturelle et élégante, que j’ai aujourd’hui la chance de faire découvrir au Japon — un marché à la recherche de produits sensoriels, durables et sincères.




LAO CARE|Des soins capillaires premium et naturels aux senteurs de Grasse



Ma rencontre avec LAO CARE remonte à février 2024, lors de ma toute première visite à Grasse, la capitale mondiale du parfum.
C’est un ami qui m’a parlé d’une jeune marque de shampoings innovante, formulée à 100 % à partir d’ingrédients d’origine naturelle, et contenant un actif réparateur de cuticules breveté – une première dans l’Union Européenne.
Intrigué par cette alliance entre naturalité et biotechnologie de pointe, j’ai été immédiatement séduit par la composition des produits… mais aussi par leurs parfums, tous créés à partir d’essences naturelles produites localement à Grasse. Le tout porté par l’énergie et la vision inspirante de Lisa, la fondatrice.
Dès janvier 2025, nous avons entamé les démarches concrètes pour importer la gamme et valider son usage sur le marché japonais. En février de la même année, le projet de lancement officiel au Japon a été lancé.
Ce qui distingue LAO CARE, ce n’est pas seulement sa formulation clean.
C’est surtout l’efficacité sensorielle globale : l’ingrédient breveté agit profondément sur la structure du cheveu, redonnant souplesse et brillance. Et surtout, les senteurs… élaborées par des parfumeurs grassois, elles élèvent l’expérience capillaire à un véritable moment de soin parfumé. On porte LAO CARE comme on porte un parfum.
“Quand les cheveux sont bien, l’esprit s’apaise aussi.”
C’est exactement ce que je ressens à chaque utilisation.
À la tête de cette belle aventure, Lisa, 27 ans, jeune entrepreneuse française à l’énergie remarquable. Collaborer avec une fondatrice aussi jeune, dynamique et visionnaire est pour moi un vrai plaisir et une source d’inspiration quotidienne.
Avec LAO CARE, nous voulons proposer au Japon une nouvelle façon de vivre les soins : des gestes sensoriels, ancrés dans la nature, qui réconcilient efficacité, plaisir et conscience.
Un soin du cheveu… mais aussi un soin de soi.

Présentation de la marque LAO CARE
LAO CARE est une marque de soins capillaires naturels et durables née à Grasse, au sud de la France, ville emblématique connue dans le monde entier comme la capitale du parfum.
Son objectif : révéler la vitalité des plantes à travers des soins qui rééquilibrent non seulement les cheveux et le cuir chevelu, mais aussi l’esprit.
Tous les produits LAO CARE sont formulés à 100 % à partir d’ingrédients d’origine naturelle. Sans conservateurs, sans parfums synthétiques, sans silicone — chaque formule respecte la nature du cheveu tout en sublimant sa beauté originelle.
Ce qui fait la singularité de LAO CARE, c’est la pureté de ses senteurs, comme un souffle de fleurs du sud de la France. Chaque routine de soin devient un véritable moment de relaxation profonde.
Mais au-delà de la naturalité, la marque se distingue par sa dimension olfactive raffinée : les fragrances sont créées par des parfumeurs de Grasse avec une exigence artistique digne de la haute parfumerie.
LAO CARE propose ainsi une nouvelle approche du soin capillaire, celle d’un “premium naturel” — efficace, sensoriel, et profondément émotionnel.
Le lancement au Japon est prévu pour septembre, avec une prévente exclusive sur notre boutique en ligne officielle (prochainement disponible).
D’autres développements sont également en cours : événements pop-up dans les grands magasins, partenariats avec des hôtels de luxe et salons de coiffure sélectionnés.
LAO CARE, c’est un soin global : l’âme apaisée par le parfum, les cheveux revitalisés par la science végétale.
Une nouvelle façon de prendre soin de soi, à découvrir dès maintenant.




VINÉSIME – Une histoire qui remonte à mes débuts en France



C’était en 2013.
Ma passion pour le vin m’a conduit à partir en échange universitaire à Bordeaux.
Entre les cours, je partais régulièrement découvrir d’autres régions françaises.
Et pour mon dernier voyage avant de rentrer au Japon, j’ai choisi deux destinations qui allaient profondément marquer mon parcours : les champs de lavande en Provence… et les vignobles de Bourgogne.
Après avoir été émerveillé par la lavande, je suis parti en “pèlerinage” sur les terres sacrées du vin : Vosne-Romanée, Gevrey-Chambertin, La Tâche… Des noms que je connaissais par cœur sans même les avoir goûtés. Je me souviens encore de cette sensation d’excitation, marchant à travers les grands crus, entouré de vignes et de silence, avec pour seuls repères les panneaux de pierre sculptée.
L’air pur, les vignes à perte de vue, les villages en pierre…
Chaque instant s’est gravé en moi, comme une expérience sensorielle totale.
Huit ans plus tard, en 2021, le destin m’a offert une opportunité inattendue : mener une étude de marché au Japon pour une marque de cosmétique issue de Bourgogne, nommée VINÉSIME.
Le concept m’a immédiatement captivé : des soins pour la peau inspirés du terroir viticole, à base de polyphénols de cépages nobles et de bourgeons de cassis noir de Bourgogne.
Les textures, les parfums, la philosophie de la marque – transmettre la force du terroir à la peau – tout résonnait avec ma propre sensibilité. Très vite, j’ai su que je voulais faire connaître cet univers en Japon.
En 2024, nous avons entamé des négociations officielles avec l’équipe en France. Et en février 2025, pendant mon séjour dans le Sud, j’ai officiellement obtenu la mission de représenter VINÉSIME comme distributeur exclusif au Japon.
J’ai atterri en France grâce à ma passion pour le vin.
Dix ans plus tard, je m’apprête à transmettre au Japon une marque de soins née du vin.
Jamais je n’aurais imaginé un tel parcours à mes débuts.
C’est une histoire qui me dépasse, mais qui a pris tout son sens avec le temps.
Et comme le destin aime les clins d’œil…
J’ai découvert que VINÉSIME est également utilisé au spa de l’hôtel cinq étoiles Le Negresco à Nice – la ville où j’ai vécu plus d’un an.
Une incroyable coïncidence, comme un signe que tout était lié.

Présentation de la marque : VINÉSIME
VINÉSIME est une marque pionnière de la cosmétique vinique née au cœur de la Bourgogne, tirant parti des richesses naturelles uniques de cette région viticole d’exception : raisins issus de Grands Crus, bourgeons de cassis noir de Bourgogne, et bien plus encore.
Son ingrédient phare, le complexe exclusif A2OC, a été mis au point en partenariat avec de grands domaines viticoles bourguignons. Il associe des polyphénols extraits de raisins Pinot Noir issus de l’agriculture biologique — peau, pépins et pulpe inclus — à un extrait concentré de bourgeons de cassis noir. Ensemble, ces actifs offrent un pouvoir antioxydant et régénérant exceptionnel, ciblant le stress oxydatif cutané et soutenant la peau dans les déséquilibres liés à l’âge.
Les parfums qui composent les soins VINÉSIME sont eux aussi imprégnés du terroir bourguignon : des compositions olfactives aux notes profondes et lumineuses, évoquant l’univers du vin et ses paysages intemporels. Chaque produit est entièrement fabriqué en France, selon les standards exigeants de la clean beauty.
Présente dans les spas de luxe et les hôtels cinq étoiles, VINÉSIME ne propose pas seulement une routine de soin, mais une expérience sensorielle complète — une invitation à ressentir la magie des Grands Crus de Bourgogne avec tous les sens. Une régénération pour la peau, mais aussi pour l’esprit.




4. Perspectives et vision future
Depuis dix ans, à travers la lavande vraie de BLEU D’ARGENS, j’ai cherché à transmettre avec soin la valeur d’un « art de vivre parfumé » au Japon.
Mais je savais aussi qu’en France, il existait encore tant de plantes, de paysages olfactifs et de trésors sensoriels à explorer. La culture olfactive française offre une richesse, une diversité, une liberté d’expression que je n’avais fait qu’effleurer.
C’est ainsi que sont arrivées les trois nouvelles marques que nous lançons aujourd’hui au Japon : EAU DE MENTON, LAO CARE, et VINÉSIME.
Chacune incarne une alchimie unique entre parfum, beauté et style de vie, enracinée dans un territoire, une mémoire, une plante.Grâce à ces quatre piliers, nous souhaitons désormais construire un pont plus vaste entre la France et le Japon — un pont où le soin de la peau, des cheveux et de l’âme se mêle au langage des parfums.
Le Japon d’aujourd’hui me semble parfois manquer de marges et de douceur.
À travers ces parfums français, j’aimerais transmettre une vision plus libre, plus sensorielle de la vie. Une certaine idée du luxe — pas dans son apparence, mais dans ce qu’il évoque : la liberté d’être soi, l’attention à l’instant, la richesse de l’inutile.
Notre développement continuera principalement en ligne, mais aussi via des événements éphémères, des grands magasins, des concept stores, des spas ou des hôtels. Nous ne proposerons pas seulement des produits parfumés : nous voulons partager ce que le parfum peut offrir — des instants suspendus, des émotions, des souvenirs.
Car toutes les marques que nous avons choisies racontent plus qu’une fragrance.
Elles sont des déclencheurs doux : elles ravivent les émotions, réactivent la mémoire, réintroduisent de l’espace sensible dans un quotidien trop chargé.Elles rappellent qu’il est essentiel de penser par soi-même, d’écouter ses émotions, de faire confiance à ses sens.
Nous ne voulons pas être un simple importateur.
Nous voulons être des passeurs d’histoires, des conteurs de culture par le parfum.
Et c’est avec cette conviction que nous continuerons à proposer, au Japon, les multiples facettes de la culture olfactive française.
